XXIVe Séminaire de la Société Bulgare de Psychanalyse Lacanienne Groupe Affilié de la NLS
Le vendredi 1er février 2019, Institut français - 3, place Slaveykov, Sofia
URGENCE¡ URGENT!
Sous la présidence de Vlassis SKOLIDIS
Psychanalyste, membre de la NLS, de l’AMP et de la Société Hellénique. Enseignant au Centre des recherches psychanalytiques d’Athènes
R.S.I. de l’urgence
L’ « urgence » n’est pas un concept psychanalytique. Il s’agit d’examiner l’usage terminologique qu’en fait Lacan, dans son tout dernier enseignement, tel qu’il a été mis en valeur par Jacques-Alain Miller.[1]Nous nous proposons d’en rendre compte par le biais de la distinction classique entre Réel, Symbolique et Imaginaire.
Posons d’abord que, dans le domaine de la psychanalyse, toute urgence thérapeutique adressée à l’Autre est une urgence imaginaire. A l’opposé de l’attitude médicale, l’approche analytique consiste à faire assumer par le sujet la causalité de son symptôme. Il s’agit de faire passer la plainte par la dialectique du signifiant, voire de transformer l’urgence thérapeutique en urgence subjective. Cela est l’œuvre du transfert, autrement dit du sujet supposé savoir. La mise en place du sujet supposé savoir prend la forme d’une urgence à mettre le sens au service du déchiffrement. La cure aurait ainsi tendance à prendre la forme d’une urgence symbolique.
Or, l’acte analytique vise, au-delà du sens, la jouis-sens inclue dans le symptôme. C’est donc dans l’au-delà de l’interprétation que l’urgence subjective a des chances de devenir réel le, de toucher au réel pulsionnel du parlêtre. Il s’agit à ce niveau de la mise à nu d’un « ça urge », singulier et contingent, qui serait comme la marque, pour chacun, de son incorporation toujours traumatique au signifiant.
Vlassis Skolidis